1 heure et 30 minutes… C’est la durée moyenne qu’occupe les trajets domicile-travail dans la journée d’un français. Ce temps est dû aux désagréments causés parles perturbations du trafic routier et les problèmes dans les transports, voire les grèves. Dès lors se crée une volonté de rendre la mobilité des salariés meilleure et d’optimiser les trajets domicile-travail.
Comment pourrait-on changer ces courses contre la montre pour laisser place à des trajets plus fonctionnels et agréables ? Quel(s) mode(s) de déplacement favoriser pour les salariés ?
Voiture de fonction, autopartage en libre-service, covoiturage, flottes de trottinettes et vélos en libre service, ou encore vélo de fonction… Autant dire que le choix n’est pas évident et que cela demande de la réflexion. Nous avons donc dressé un comparatif avantages/inconvénients des différents mode de déplacements pouvant convenir aux trajets domicile-travail.
La voiture de fonction
Bien qu’elle en fasse rêver plus d’un, la voiture de fonction n’est pas l’outil le plus sollicité par les collaborateurs urbains. En effet, elle n’est en général pas accessible à toutes professions et statuts dans une entreprise, et devient de plus en plus encombrante pour le bénéficiaire.
Comme son nom l’indique, c’est un véhicule professionnel. Mais elle peut également être utilisée à des fins personnelles. Dans ce cas, l’employé percevra une part d’avantage en nature imposable.
Concernant la législation, la voiture de fonction est un élément mentionné au contrat de travail. Son retrait du contrat peut être contesté par le salarié. Alors le salarié bénéficiera d’une compensation financière.
Par ailleurs, pour financer les véhicules, l’entreprise a le choix entre uncrédit auto ou un leasing. Le crédit auto consiste à faire un prêt pour réaliser l’achat, ce qui ne couvre pas les dépenses liées à l’entretien. Par opposition, le leasing consiste à faire de la location longue durée (LLD) ou de la location avec option d’achat (LOA).
La voiture de fonction, nécessitant un budget considérable, est surtout dédiée aux entreprises avec des moyens conséquents. De plus, elle ne concerne que certaines professions, comme les cadres dirigeants, cadres ou encore les commerciaux. Elle convient parfaitement aux sites comptant plusieurs collaborateurs amenés à se déplacer assez souvent sur de longues distances dans le cadre de leur travail.
Budget :
En moyenne 11 100 €/voiture/3 ans (pour une berline entrée de gamme).
Avantages :
Utilisation à titre personnel : la voiture de fonction peut être utilisée à des fins professionnelles et personnelles.
Gratuité pour le salarié : l’entreprise prend en charge les coûts (directs et indirects) liés à la voiture de fonction.
Éventualité de frais en moins : si l’entreprise a eu recours au leasing, pendant tout le contrat de location les véhicules sont couvert d’une garantie par le loueur en cas de réparation.
Avantage fiscal pour l’employeur : si la société a acheté la voiture, les amortissements fiscales du véhicule seront déductibles sur les résultats d’impôts.
Non inclusif : comme expliqué ci-dessus, seulement certaines positions et professions sont éligibles à la voiture de fonction.
Avantages en nature imposables : le salarié sera effectivement soumis à des charges sociales. D’ailleurs, les avantages en nature étant difficiles à estimer quantitativement il existe différentes méthodes pour les calculer.
Perte de revenus sur le long terme pour le salarié : en effet, en optant pour la voiture de fonction l’employé renonce à une augmentation de salaire ou à une prime. De ce fait, il ne pourra pas bénéficier de ce surplus de revenus sur le long terme (notamment en terme de retraite).
Saturation de la circulation : plus de voitures sera à l’origine de plus d’embouteillages.
Non respectueux de l’environnement : c’est bien connu, la voiture pollue.
L’autopartage
Tout comme les vélos et trottinettes, il existe des flottes de voitures en libre service : c’est ce qu’on appelle l’autopartage. Ce dispositif consiste à rendre accessible à tous l’emprunt ponctuel d’un véhicule sur une courte période. Il promeut l’utilisation d’un véhicule au besoin occasionnel. Autrement dit, une voiture partagée remplacerait entre 4 et 8 voitures privées.
Comment ça fonctionne ? L’employeur fait installer une application d’autopartage en ligne, sur laquelle les salariés intéressés créent un compte. Avec ses accès, le collaborateur va ensuite louer la voiture qu’il souhaite emprunter selon les disponibilités.
L’autopartage convient parfaitement aux entreprises comptant des professionnels en déplacement occasionnels. En effet si les déplacements sont récurrents, l’autopartage perd en praticité.
Budget :
En moyenne 2500€/an/500km/voiture pour l’employeur.
Avantages :
Prix favorables pour le salarié : il peut économiser jusqu’à 30% sur ses coûts de déplacement.
Utilisation sans engagement : le collaborateur ne se soumet pas à un abonnement et bénéficie d’un service flexible.
Optimisation de la voiture : permet l’utilisation d’une voiture par plusieurs utilisateurs, de sorte à ce que la voiture soit utile à tout moment.
Inconvénients :
Coûts très importants pour l’entreprise : facturation basée sur les types de véhicules, les durées de réservation, et le nombre de km parcourus, sans compter les frais liés à l’entretien (essence, etc.)
Complications pour les locations de flotte : alors qu’une flotte de véhicules ne demande qu’à être utilisée les jours non travaillés, quoi de mieux que de mettre en marche son activité le weekend ? C’est ce que plusieurs entreprises ont tenté de faire pour en tirer profit. Cependant, il existe des risques assez considérables en terme d’endommagement du matériel et d’accès aux locaux de l’entreprise.
Non inclusif : de par son coût important, ce service reste principalement accessible aux grandes structures avec beaucoup de collaborateurs pour pouvoir être rentabilisé.
Indisponibilité des véhicules : les véhicules n’étant pas attitrés, les collaborateurs peuvent faire face à une insuffisance de véhicules.
Faible impact écologique : en effet, l’autopartage permettrait à une voiture d’en remplacer 4, mais pas de voiture serait encore mieux.
Adaptabilité : le collaborateur ne pourra pas avoir le même modèle de voiture tous les jours et encore moins le modèle qu’il souhaite.
Utilisation ponctuelle : ce dispositif ne permet pas aux salariés de l’utiliser tous les jours pour chacun de leurs trajets domicile-travail.
Covoiturage
En peu d’années, le covoiturage s’est démocratisé. En entreprise, le concept reste pratiquement le même. L’entreprise met à disposition de ses collaborateurs, une plateforme en ligne et/ou une application. Cette dernière peut être inter-entreprise, c’est-à-dire commune à plusieurs sociétés, ou mise en place au sein d’un même site. Les salariés intéressés accèdent à la plateforme, s’y inscrivent en tant que conducteur ou passager et forment leur groupe de covoitureurs selon les heures disponibles et les trajets.
Budget :
Entre 5 000€ et 15 000€/an pour l’entreprise.
Avantages :
Respectueux de l’environnement : car 1 voiture pollue moins que plusieurs.
Économies pour les utilisateurs : le covoiturage autorise certains à ne pas prendre la voiture tous les jours, ce qui leur fait des économies en terme d’essence.
Inconvénients :
Manque de flexibilité : les covoitureurs doivent se plier un minimum aux horaires de chacun pour pouvoir faire la route ensemble.
Indisponibilité : risque d’insuffisance du service si il n’y a pas beaucoup d’utilisateurs volontaires. De plus, les contraintes comme les horaires et les destinations divergentes restreignent le nombre de covoiturages disponibles.
Participation insuffisante : tous les automobilistes ne sont pas volontaires pour faire du covoiturage.
Intermodalités inévitables : les destinations n’étant pas exactement les mêmes, les passagers doivent souvent prévoir un autre mode de déplacement pour le reste de leur itinéraire.
Flotte de vélos et trottinettes électriques
Lorsqu’on pense aux vélos ou trottinettes électriques, on pense souvent à des flottes. Ce service met à disposition de tous les salariés d’un site, des vélos et/ou trottinettes électriques en libre-service tous identiques.
Comment ça marche ? Un opérateur installe sur le site de l’entreprise une borne de parking et de recharges connectées et y place les vélos et trottinettes en libre-service. Plus il y en a, plus la borne sera conséquente. Ensuite, pour accéder aux véhicules à deux roues, les salariés font leur demande auprès de l’administrateur du service dans l’entreprise pour une première inscription. Ils ont alors accès à une interface de réservation des vélos. À chaque fois qu’un salarié souhaite emprunter un vélo ou une trottinette, il doit renouveler sa réservation sur l’interface dédiée. À la fin de son utilisation, le salarié repositionne l’engin en libre-service sur la borne afin de le rendre disponible à un nouvel utilisateur.
Les bornes de vélos et trottinettes en libre-service sont parfaitement adaptées à un usage ponctuel.
Budget :
À partir de 200€ par mois par vélo/trottinette.
Avantages :
Utilisation sans engagement pour le salarié : il peut utiliser le service quand bon lui semble.
Gratuité du service pour le salarié : il ne paye rien pour accéder au service.
Inconvénients :
Coût élevé : il faut compter au total le coût par vélo et l’investissement en infrastructure, à savoir un parking équipé de bornes d’accueil et de recharges. L’impossibilité de faire participer le salarié est également à prendre en compte.
Installation : un peu de terrassement, du béton et de la connectique sont à prévoir pour accueillir la station.
Indisponibilitédes appareils : gratuité rime avec saturation rapide du système. 5 à 10 vélos/trottinettes suffisent rarement à satisfaire les salariés d’un site et très souvent ce système peut créer de la frustration.
Réservation des vélos pénible : les salariés voulant utiliser ce moyen de déplacement pour leurs trajets domicile-travail quotidiens doivent effectuer la demande tous les jours.
Dégradation du matériel plus rapide : qui dit vélos à disposition de tous, dit vélos qui ne sont pas utilisés avec soin ou entretenus.
Taux d’accident élevé pour l’utilisation de la trottinette électriques : on constate que le taux de blessés en trottinette électrique a connu une hausse de 23% en un an en 2017.
Absence de confort en trottinette : contrairement au vélo, la trottinette ne permet pas de s’asseoir sur une selle. De plus, le deck de la trottinette n’est pas très large ce qui peut rapidement résulter d’une situation d’inconfort sur des trajets domicile-travail un peu plus long.
Vélo personnel d’entreprise
Le vélo personnel d’entreprise est une nouvelle alternative de mobilité. La location de vélo personnel d’entreprise correspond au cas où le salarié se procure le vélo de son choix par le biais de son entreprise qui le financera à 70% par une location longue durée avec services. D’ailleurs, les salariés sont de plus en plus demandeurs de ce type de service.
Concrètement, comment ça marche ? L’entreprise conclut des contrats de location pour chaque salarié voulant disposer d’un vélo de fonction. Ces contrats émanent d’une entreprise prestataire spécialisée dans le vélo de fonction. Le salarié se rend ensuite dans un des magasins partenaires du prestataire pour y choisir et louer son propre vélo. Il paiera environ 30% de la location et des services inclus, le reste étant pris en charge par son employeur qui profitera d’une déduction fiscale de 25%.
Le vélo personnel d’entreprise est un vrai facteur d’amélioration du bien être au travail. En effet, il permet au salarié de s’équiper de son propre vélo avec une aide notable de son employeur. En outre, le salarié bénéficie de services additionnels souscrits par son employeur pour son compte selon le prestataire choisi.
Budget :
À partir de 18€ TTC/vélo/mois pour l’employeur. Pour en savoir plus sur les prix du vélo personnel d’entreprise, contactez-nous.
Avantages :
Gestion du service totalement déléguée à l’entreprise prestataire
Services d’assistance, assurance, et entretien inclus
Choix d’un vélo strictement personnel : les salariés ont la possibilité de choisir un vélo à leur goût et correspondant à leur besoin (vélo électrique, vélo de ville, vélo pliable, etc.) et auront de ce fait chacun un vélo personnalisé.
Qualité : les vélos sont haut de gamme et le salarié qui se rend en magasin bénéficie de l’expertise d’un conseiller de vente passionné.
Contrat de location avec achat possible à la clé : une fois le contrat de location achevé, le vélo est soit racheté par le salarié soit déposé en magasin. Le salarié a alors la possibilité de repartir avec un vélo neuf, tous les 3 ans.
Prise en charge partielle : votre entreprise ne paiera que 70% sur le vélo et les services et bénéficiera d’une réduction fiscale.
Service inclusif : contrairement à la voiture de fonction, le vélo de fonction est accessible à tous les salariés.
Meilleure reconnaissance des salariés : une telle mesure prise par votre entreprise fera preuve d’un réel engagement.
Pas de stock à prévoir : la location par salarié vous évite d’acheter trop ou pas assez.
Prix modulables : vous êtes décideurs sur les prix et avez la possibilité d’établir votre budget.
Pratique d’une activité physique régulière : le vélo permet la pratique d’un sport sur ses temps de trajets domicile-travail.
Inconvénients :
Service pas totalement gratuit pour le salarié : ici les salariés paient 30% mais cela permet également de les responsabiliser dans cette démarche.
Pas aussi intéressant pour les salariés cyclistes : les salariés disposant déjà d’un vélo ne se sentiront pas concernés par cette initiative. Cependant ils sont libres de sauter sur l’occasion pour avoir un modèle neuf dernier cri, et ce à un prix plus qu’intéressant.
En hésitation entre deux ou plusieurs modes de déplacement pour vos salariés ? Un de nos experts vous rappelle pour répondre à vos questions.